Le projet «Yalla ! Pour les droits de l’enfant » est un programme d’Éducation à la citoyenneté et à la solidarité internationale (ECSI) qui vise à sensibiliser et mobiliser les enfants, les jeunes et les adultes autour des droits de l’enfant. Le projet poursuit son développement via des partenariats avec les collectivités locales et la création de modules sur de nouvelles thématiques. Tessa Laouiti, volontaire en service civique chez Asmae, répond à nos questions.
Sur quel nouveau droit de l’enfant avez-vous innové et quels seront les prochaines créations ?
Tessa Laouiti : Pour l’année scolaire 2021-2022, nous avons créé le module « Pas de droit pour les clichés » qui vise à sensibiliser au droit à l’égalité filles-garçons, ainsi qu’à déconstruire les stéréotypes. Nous avons développé des ateliers adaptés à tous les publics, de la maternelle au lycée. Il s’agit de faire comprendre que les stéréotypes sont dangereux car ils vont à l’encontre du droit à l’égalité. Ils sont à la base des inégalités entre les filles/femmes et les garçons/hommes. Nous sommes actuellement en train de développer un nouveau module sur le harcèlement scolaire et le cyberharcèlement qui sera proposé en atelier pour l’année scolaire 2022-2023.
En quoi consiste la nouvelle rubrique de votre plateforme digitale « à l’école des droits de l’enfant » ?
TL : Nous proposons le module « Pas de droit pour les clichés » sur notre plateforme digitale. Les enfants peuvent y trouver une vidéo pédagogique de présentation du droit à l’égalité, un quizz sur les inégalités et un conte audio qui déconstruit les stéréotypes en mettant en scène une fille pirate et un garçon danseur classique.
Que proposez-vous pour les adultes dans les collectivités ?
TL : Notre formation pour les adultes consiste à diffuser la connaissance des droits de l’enfant. Cela passe par la sensibilisation des professionnels de l’animation (dans les centres de loisirs et centres sociaux) aux droits de l’enfant et aux inégalités d’application de ces droits dans le monde. Un temps est consacré à la formation des animateurs et animatrices afin de mettre en place des outils et activités sur les droits de l’enfant à destination de leurs publics. L’objectif est de développer l’impact du projet : toucher plus d’adultes, premiers garants des droits de l’enfant et augmenter le nombre d’enfants et jeunes sensibilisés. 53 animateurs et animatrices de centres de loisirs rattachés à la mairie de Clermont-Ferrand et de Savigny le Temple ont été formés à nos outils pédagogiques. 22 personnes de la direction des centres de loisirs et des centres sociaux de Savigny le Temple ont été sensibilisées.
Quels ont été les impacts que vous avez pu remarquer chez les adultes ayant participé aux formations ?
TL : Les adultes ont montré beaucoup d’intérêt et de curiosité sur la question. Ils sont ressortis de la formation en ayant découvert certains droits de l’enfant, mais aussi à quel point ces derniers ne sont pas bien respectés. Il s’agit d’une belle réussite car 100 % des personnes formées ont trouvé cela « pertinent ou très pertinent ».