En 2021, Asmae a démarré le programme « Cap Jeunesse » dans ses cinq pays d’intervention. Le programme vise à promouvoir les droits à l’éducation, à la protection et à l’autonomisation de plus de 8 000 jeunes. Il a également vocation à consolider les cadres de protection des jeunes, les informer sur leurs droits et les encourager à s’engager dans les activités du programme.
Améliorer la qualité de l’éducation et l’employabilité des jeunes
Asmae a choisi d’orienter le programme sur la qualité de l’éducation afin de limiter les décrochages scolaires et de faciliter l’apprentissage des élèves. Au cours des 18 premiers mois, 258 enseignants, formateurs et éducateurs ont participé aux formations d’Asmae autour de la pédagogie inclusive, bienveillante et sensible au genre. Nous observons que 100% des professionnels formés au Burkina Faso adoptent désormais une posture pédagogique motivante et bienveillante. Un enseignant au Burkina Faso nous explique « nous avons appris, à travers l’appui d’Asmae à ne plus expulser, ni frustrer les élèves turbulents. Nous nous entretenons avec l’élève et l’enfant finit par abandonner ses pratiques ».
À Madagascar et au Liban, l’accompagnement socioprofessionnel a profité à 264 jeunes. Un module de gestion de microentreprise a été expérimenté à Madagascar. Les activités liées à l’insertion sociale et professionnelle comprennent des cours de remise à niveau, d’alphabétisation, de renforcement des compétences de vie ainsi qu’un appui psychosocial individualisé. Cela permet de renforcer un ensemble de compétences chez les jeunes. Un jeune malgache témoigne « auparavant je n’étais jamais ponctuel aux rendez-vous, maintenant je respecte mieux les rendez-vous ».
Aider les jeunes à faire valoir leur droit à la protection
Plusieurs outils ont été adaptés pour renforcer la qualité du travail des éducateurs et éducatrices qui réalisent l’accompagnement psychosocial. Au Burkina Faso, une cartographie a été élaborée et recense tous les services d’accompagnement social et éducatif. Ainsi, les jeunes en situation préoccupante sont plus facilement identifiés, bénéficient d’un accompagnement individualisé et sont orientés vers les services compétents lorsque nécessaire. Par ailleurs, 7 600 personnes (adolescents, parents, membres des communautés) ont également été touchées par des actions de sensibilisation au Burkina Faso, à Madagascar, en Égypte et aux Philippines. Les thématiques comme le mariage précoce ou encore l’engagement citoyen ont été traitées. Une campagne de communication audiovisuelle a été réalisée au Burkina Faso avec cinq scénarios écrits par les jeunes. Les messages communiqués ont eu un effet notable sur les comportements et mentalités des parents : « J’ai remarqué qu’après avoir visionné certaines capsules, mes parents ont changé d’attitude envers moi. On m’écoute maintenant et je parviens à échanger sur des sujets qui étaient tabous avec eux. » témoigne un adolescent du programme.
Autonomiser les jeunes et les partenaires dans l’action
Dans tous les pays, 319 jeunes ont suivi des formations pour mener des initiatives dans leur communauté. Au Burkina Faso, 6 « clubs ados » comptant 189 élèves ont été constitués et ont par la suite mené des activités de sensibilisation auprès de leurs camarades. Dans ces clubs les réalités des adolescents et adolescentes sont prises en compte, notamment en fonction de leur genre. 96 séances de sensibilisation et de dialogue ont été réalisées sur les thèmes des grossesses précoces et non désirées, de la santé sexuelle et reproductive, de la consommation de stupéfiants, des violences en milieu scolaire, du civisme et de la discipline. Huit partenaires ont également été accompagnés afin de renforcer leurs capacités de gestion et de gouvernance.