Le typhon Trami a durement frappé les Sama-Bajau, une communauté autochtone des Philippines déjà marginalisée et vulnérable avec laquelle Asmae Philippines est en relation très forte. Installées en périphérie de Batanga City, ces familles ont subi des pertes humaines et matérielles importantes. Pour les soutenir dans cette nouvelle épreuve, nous débloquons un fonds d’urgence visant à offrir un accompagnement psychosocial à 200 enfants et reconstruire des maisons.
Une nouvelle catastrophe pour un peuple résilient, mais vulnérable
Les Sama-Bajau ont une longue histoire de résilience. Depuis une trentaine d’années, ils ont été contraints de quitter leurs terres ancestrales pour s’installer à Batanga, une ville où ils n’ont jamais pleinement été acceptés. Cette communauté a ainsi vécu en marge, subissant un regard extérieur empreint de suspicion et de discrimination. Les Sama-Bajau, souvent marginalisés en raison de leur ethnicité, ont dû s’adapter sans cesse pour survivre dans un environnement peu favorable.
Le week-end dernier, le passage du typhon Trami a encore aggravé leur vulnérabilité. En pleine nuit, la violence des intempéries a forcé une évacuation d’urgence, emportant des vies et laissant des familles sous le choc. À ce jour, plus de 100 décès sont confirmés aux Philippines, tandis que les recherches continuent pour retrouver les disparus. Les maisons, construites avec des matériaux précaires, ont été en grande partie détruites, et les besoins d’urgence sont nombreux : repas chauds, eau potable, abris de fortune et produits d’hygiène. En outre, les Sama-Bajau, pêcheurs pour la plupart, ont perdu leurs bateaux et leur matériel, ce qui compromet leur source de revenu et met en péril leur subsistance.
Asmae débloque un fonds d’urgence pour répondre aux besoins exprimés
Face à cette situation de crise, nous avons débloqué un fonds d’urgence pour répondre aux besoins exprimés. Nous sommes malheureusement la seule organisation à intervenir directement auprès de cette communauté marginalisée, avec une équipe de 12 volontaires engagés et bien intégrés grâce à une relation de confiance établie depuis des années. Alors que les Sama-Bajau affrontent une nouvelle épreuve traumatisante, les enfants, déjà exposés aux discriminations et à la précarité, sont particulièrement vulnérables.
Les volontaires d’Asmae sont formés pour offrir un accompagnement psychosocial aux enfants, dont les traumatismes s’ajoutent aux cicatrices de précédentes épreuves. Ce soutien psychosocial, qui bénéficiera à 200 enfants, est d’autant plus crucial que, dans un tel contexte, la santé mentale est souvent délaissée, malgré son rôle déterminant. Le fonds permettra également, à terme, de reconstruire 20 maisons afin de permettre à ces familles de se reconstruire.
Fidèles à l’engagement d’Asmae aux Philippines initié il y a 37 ans par sœur Emmanuelle, nous continuerons à nous tenir aux côtés des populations en situation de vulnérabilité face aux défis présents et futurs.