À la suite de la tenue à Paris d’une conférence humanitaire internationale pour la population civile de Gaza, Coordination SUD et 13 organisations humanitaires dont Asmae – Association sœur Emmanuelle, appellent le gouvernement français à un engagement fort en faveur de la protection des populations civiles et d’un cessez-le-feu durable à Gaza.
Coordination SUD et 13 organisations humanitaires dont Asmae, appellent à un cessez-le-feu durable à Gaza
Nous, organisations humanitaires actives sur le terrain, voyons la situation se dégrader de jour en jour en Palestine. Le nombre de victimes de ce conflit, principalement civiles, ne cesse d’augmenter. Depuis l’attaque du Hamas du 7 octobre qui a fait plus de 1400 morts israéliens, ce sont plus de 10 000 Palestiniens et Palestiniennes, dont plus de 4000 enfants, qui ont péri sous la riposte israélienne. Plus de 23 000 personnes sont blessées alors qu’une majorité d’hôpitaux n’a plus la capacité d’assurer des soins face à l’augmentation de leur nombre. La pénurie de médicaments et de carburant essentiel au fonctionnement des respirateurs et autres équipements vitaux est une préoccupation quotidienne. Nous condamnons fermement toute attaque contre des populations civiles où qu’elles soient, dont celle sur l’hôpital Al-Ahli Arab, le convoi d’ambulances ciblé le 5 novembre et les frappes très proches des hôpitaux de Gaza city qui ont provoqué de nouvelles victimes civiles et mis à mal le travail crucial du personnel soignant et de secours pour sauver des vies. Nous rappelons que la protection des personnels humanitaires et de santé, mais aussi des populations civiles, est une obligation du DIH pour toutes les parties au conflit.
Nous exhortons toutes les parties au conflit à protéger les populations civiles, à respecter le droit international humanitaire et à assurer un accès humanitaire sans délai. Nous appelons à la libération des otages civils.
La situation nécessite de ne pas se limiter à une « trêve humanitaire » mais de promouvoir un cessez-le-feu immédiat et durable, seule façon de prévenir l’aggravation de cette catastrophe humanitaire aux conséquences effroyables sur les populations civiles et sur les personnels humanitaires. À Gaza, l’ordre d’évacuation du Nord de l’enclave intimé par le Gouvernement israélien et le bombardement de populations civiles et de camps de réfugiés palestiniens ont entrainé le déplacement interne forcé de 1,5 million de personnes, ce qui constitue à nos yeux une atteinte grave au droit international humanitaire. Leurs besoins les plus pressants concernent avant tout la protection à l’heure où les bombardements sont quasi-ininterrompus dans une zone densément peuplée et en état de siège. L’eau potable, la nourriture, les soins médicaux, l’énergie, l’hygiène et l’assainissement, sont également au premier rang des préoccupations tandis qu’une quantité infime de fret pénètre à l’intérieur de la bande de Gaza. Le blocus total de Gaza, déjà reconnu comme illégal au regard du droit international humanitaire, s’inscrit en violation de la Résolution 2417 du Conseil de Sécurité des Nations Unies (2018) qui condamne l’utilisation de la faim comme arme de guerre. La situation en Cisjordanie est également très préoccupante : l’Organisation Mondiale de la Santé a recensé plusieurs attaques contre les soins de santé, touchant les ambulances et blessant des personnels médicaux.
Alors que nous faisons tout notre possible pour répondre aux besoins essentiels des populations, le travail de nos équipes sur place, épuisées et luttant elles aussi pour leur survie, est entravé par les bombardements, la destruction des infrastructures et les pénuries. Leur sécurité doit être une priorité pour permettre une réponse aux immenses besoins que nous constatons.
Pour sauver des vies et répondre aux besoins, il est urgent que le Gouvernement français :
– S’engage diplomatiquement en faveur d’un cessez-le-feu, visant à mettre fin aux hostilités et à prévenir de nouvelles pertes de vies civiles, et en faveur d’une solution politique durable ;
– Demande l’établissement de points de passage pour assurer un accès sûr rapide et sans entrave à l’aide essentielle pour les populations vulnérables, et permettre les évacuations médicales d’urgence, en cohérence avec le droit international humanitaire ;
– Privilégie la protection des populations civiles et des équipes humanitaires et de santé, ainsi que des infrastructures de santé et d’aide humanitaire ;
– Fasse pression pour libérer tous les otages civils ;
– Veille à ce que la situation en Cisjordanie fasse partie des discussions diplomatiques avec Israël et ses partenaires.
Il est impératif que dans ce conflit, comme dans les autres en cours, les populations civiles soient protégées et le Droit international humanitaire pleinement respecté.
Organisations signataires :
Coordination SUD – Action contre la Faim – Asmae Association – Sœur Emmanuelle – Electriciens sans frontières – HAMAP-Humanitaire – Handicap International – La chaîne de l’espoir – LIFE ONG – Médecins du Monde – Oxfam France – Première Urgence Internationale – Save the Children – Secours Catholique – Caritas France – Secours Islamique France
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