A Madagascar, nombreuses sont les familles à avoir été touchées par la crise sanitaire. Les populations les plus vulnérables se trouvent aujourd’hui dans une situation d’extrême fragilité. L’économie, en grande partie basée sur le tourisme fonctionne au ralenti. Cette situation a engendré une inflation et une hausse des prix des produits alimentaires de base. Subvenir aux besoins essentiels d’alimentation reste la priorité pour les familles les plus fragilisées économiquement. A cela s’ajoute la famine qui sévit dans le sud du pays.
« A l’heure actuelle nous cherchons de quoi nous nourrir » – Emma, bénéficiaire d’Asmae
C’est dans cette optique que des membres de l’équipe d’Asmae sont partis à la rencontre de ses bénéficiaires sur le terrain. Face à cette dure réalité, venir en soutien est une démarche plus que nécessaire. « C’est assez compliqué car à l’heure actuelle nous cherchons de quoi nous nourrir. Nous avons quatre enfants à charge à la maison. Les trois sont en âge d’être scolarisés, mais nous n’y arrivons pas », explique Emma, habitante de Nanahazana et bénéficiaire d’Asmae dans le cadre du projet Ankizy.
L’année scolaire a dû être prolongée, entraînant une hausse des frais de scolarité d’environ 32 euros par famille, soit 150 000 ariary. Le risque est donc que ces enfants ne puissent plus aller à l’école. « Je suis désemparée. Mon fils a peur de devoir arrêter l’école et il me demande tout le temps s’il y retournera ou non. Il réitère la question sans cesse. […] Je n’ai pas les moyens de l’inscrire », rajoute Emma.
« Je suis triste à l’idée que mes enfants n’aillent pas à l »école » – Patricia, mère de famille
Même inquiétude pour Patricia, mère de famille à Nanahazana. « J’ai trois enfants et les deux sont au centre AIC. Mais je n’ai rien de quoi pouvoir payer les frais de scolarité car je n’ai pas encore l’argent pour. [….] Je suis triste à l’idée que mes enfants n’aillent pas à l’école ».
C’est dans ce cadre qu’Asmae a lancé une action d’urgence auprès de 453 familles en situation d’extrême précarité, via la distribution hebdomadaire de kits de vivres et d’hygiène. Cette aide permet aux enfants de rester scolarisés.
Cette contribution est apportée à 2265 personnes. Les « kits vivres » sont composés de riz, légumineuses, huile, sucre, maïs en poudre et koba aina (complément alimentaire). Quant aux « kits hygiène », ils contiennent du savon, des masques et des bidons jaunes avec robinet.
Cet appui vient en complément d’actions déjà menées par notre équipe sur place telles que de la sensibilisation aux gestes barrières afin de se prémunir du virus et de ses variants.
Toutes ces actions ont pu être menées grâce aux généreux donateurs d’Asmae, déjà plus de 10 000 euros ont été récoltés. Toutefois cela reste insuffisant au regard des besoins à pourvoir à l’égard des plus démunis sur les lieux.
« Ce que je souhaiterai le plus, est que notre vie se rééquilibre et que la vente reprenne pour nous permettre de manger mieux, d’aller à l’école » – Emma, bénéficiaire d’Asmae