Cap Jeunesse : améliorer la vie de 10 000 jeunes par l’engagement

15 juillet 2024

La jeunesse porte en elle l’avenir de notre société mais est aussi confrontée à de nombreuses difficultés qui mettent en péril ses droits. 20% des jeunes dans le monde sont déscolarisés, sans emploi et sans formation, ce qui renforce leur vulnérabilité. C’est dans ce contexte que nous menons depuis trois ans notre programme multipays « Cap Jeunesse ».
Il vise à améliorer l’inclusion et l’insertion socioprofessionnelle des jeunes vulnérables et à promouvoir leurs droits à l’éducation et à la protection. La première phase du projet s’achève avec des résultats prometteurs pour la deuxième phase dans les cinq pays d’intervention : Burkina Faso, Madagascar, Égypte, Philippines et Liban

Améliorer l’insertion socioprofessionnelle des jeunes et renforcer leur droit à la protection

Avec une mise en œuvre adaptée au contexte institutionnel, socio-économique et culturel de chaque pays d’intervention, « Cap Jeunesse » a contribué à améliorer l’insertion et l’accompagnement scolaire et professionnel des jeunes au cours de ces trois dernières années. Plus de 10 000 jeunes ont pu bénéficier d’un suivi adapté de la part des professionnels formés durant le programme. Conçu pour être le plus efficace possible, le parcours des jeunes comprend plusieurs étapes orientées sur la professionnalisation. Ainsi, plus de 900 jeunes ont pu effectuer des visites d’entreprise, être suivi par un conseiller d’orientation ou encore assister à des sessions d’information sur les métiers ou sur les compétences professionnelles indispensables. L’insertion des jeunes en situation de handicap dans le monde professionnel est également au cœur du projet. En Égypte, ces jeunes sont souvent victimes de discrimination et exclus du système éducatif. Des sessions d’appui à l’insertion professionnelle ont ainsi profité
à 41 d’entre eux.

Afin de consolider notre action de protection envers les jeunes, nous avons appuyé nos partenaires à travers la formation des éducateurs et professionnels locaux en termes de sensibilisation et de référencement des situations à risque. En tout, 116 professionnels et professionnelles de la protection ont bénéficié de sessions de formations. Ils et elles ont été soutenus dans leurs tâches d’accompagnement, d’identification et de signalement des jeunes à risque ou susceptibles de l’être. De plus, près de 19 000 parents et membres des communautés ont été touchés par les activités de sensibilisation dans tous les pays d’intervention. Grâce aux systèmes de référencement mis en place, 401 jeunes ont pu être identifiés et pris en charge. 1701 jeunes ont pu bénéficier d’un accompagnement psychosocial adapté aux Philippines, au Burkina Faso et au Liban.

« Grâce à Asmae et son partenaire Graine de Bitume, j’ai vécu des expériences enrichissantes que je n’aurais jamais pensé vivre avant. Le projet Cap Jeunesse m’a apporté de précieux enseignements et m’a permis de prendre confiance en moi. Aujourd’hui, je n’ai plus peur d’envisager de trouver un emploi dans une grande entreprise et j’ai gagné en autonomie. Lors de ma recherche de stage, j’ai rencontré quelques difficultés en raison des procédures administratives mais l’accompagnement offert par nos mentors m’a encouragé à persévérer. Grâce à ma patience et ma détermination, j’ai trouvé ma voie. Dans cinq ans, j’aimerais ouvrir ma propre boutique spécialisée dans la vente de perruques et en devenir moi-même la gérante. »

Fithayanah, 17 ans, actrice du projet à Madagascar

Promouvoir l’autonomisation et le pouvoir d’agir des jeunes

« L’autonomie est l’objectif premier auquel toute personne aspire » a déclaré sœur Emmanuelle, et c’est dans cet héritage que le programme multipays « Cap Jeunesse » s’est donné pour objectif d’améliorer le pouvoir des jeunes afin qu’ils deviennent acteurs et actrices du changement. Des formations à l’engagement citoyen et à la mise en œuvre d’initiatives communautaires ont été organisées auprès de 825 jeunes lors de cette première phase et a permis à 400 d’entre eux de développer des initiatives citoyennes et communautaires. Par exemple, au Burkina Faso un club d’adolescents fonctionnel a été mis en place dans chacun des 6 établissements secondaires partenaires et sont renouvelés tous les ans.

Deuxième phase du programme : un champ d’action étendu

La prochaine phase du programme est l’occasion d’élargir notre champ d’action. Avec l’entrée de l’Inde comme nouveau pays d’intervention dans le programme, 120 jeunes seront formés en informatique ou en anglais et à l’occasion de certains cours, des ateliers de sensibilisation seront organisés, particulièrement sur la question des enjeux et discriminations basés sur le genre.
Cette deuxième phase du projet débute également dans l’optique de développer l’engagement des jeunes avec une attention portée sur le genre, l’inclusion et la citoyenneté.