Le 11 octobre 2021 se tient la Journée internationale des filles. Cette journée vise à reconnaître les droits des filles et les obstacles particuliers auxquels elles se heurtent à travers le monde en matière d’éducation, de travail, de violences ou de traditions dont certaines leur sont néfastes. Cet événement marque l’importance de l’éducation comme levier à leur émancipation et à leur épanouissement. Dans le cadre de projets menés par Asmae en faveur de la protection et l’éducation des enfants, notre association se mobilise en faveur de celles qui seront les femmes de demain. A l’occasion de cette journée, Asmae a donné la parole à ses bénéficiaires en Inde, au Burkina Faso et au Liban.
L’éducation à la source de l’épanouissement des filles
L’éducation est l’une des clés du renforcement et de l’amélioration des droits des filles. . Nombre de nos bénéficiaires considèrent également l’éducation comme un élément déterminant pour favoriser l’engagement citoyen et l’épanouissement de la société.
De nombreuses idées reçues autour de l’éducation sont trop souvent véhiculées à tort dans certaines sociétés. C’est ce qu’affirme Estelle*, 20 ans, vivant au Burkina Faso. « Les parents qui ne sont pas bien instruits ont tendance à dire que scolariser une fille est tout autant une perte de temps qu’une perte d’argent. La raison étant qu’un jour elle rejoindra un nouveau foyer afin de s’occuper de ses futurs enfants et de son mari ».
Ce constat est partagé par Houda, jeune femme de 19 ans vivant au camp de Ain El Helwe au Liban. Elle livre l’expérience vécue par l’une de ses amies proches. Cette dernière a été privée d’éducation par ses parents: « la jeune fille a été forcée de quitter l’école et de rester à la maison en attendant qu’un prince charmant lui apporte de la valeur. L’éducation pour une fille est une forme de liberté dont on ne devrait jamais porter atteinte. C’est la possibilité de voler de ses propres ailes ».
Un combat qui commence par la sensibilisation
En plus de l’aide apportée dans le cadre des projets menés par Asmae et ses partenaires, de multiples moyens peuvent être mis en œuvre afin de promouvoir l’égalité d’accès à l’éducation. Un travail de sensibilisation aux droits des filles s’avère nécessaire.
C’est notamment ce que soutient Ajay, un jeune homme de 17 vivant en Inde et bénéficiaire d’un partenaire local d’Asmae, « Arunodhaya ». «Nous avons besoin de plus de sensibilisation concernant les droits des enfants, particulièrement pour les filles. Je pense que les droits des filles ne sont pas assez défendus car elles-même ne sont pas conscientes de leurs propres droits”.
L’importance des institutions
Un autre levier pour consolider ce droit à l’éducation doit tout aussi provenir d’actions et de positionnements de la part des institutions. C’est ce que constate Daniel, jeune homme de 17 ans vivant au Burkina Faso. « Dans le monde actuellement, surtout dans les pays en développement comme le Burkina Faso, les filles continuent de subir différentes sortes d’inégalités et d’injustices comme la déscolarisation. La plupart des filles et femmes ne sont pas défendues car elles ignorent les lois et droits appliqués en leur faveur. Un grand ensemble de la population lui-même les méconnaît. Cela est dû à une insuffisance d’informations émanant du Gouvernement [en la matière] ».
L’éducation des filles est un levier indéniable au bon développement et à l’harmonie d’une société. Une éducation de qualité permet, à l’égard de celles qui seront les femmes citoyennes de demain, de lutter contre la pauvreté et dans une plus large mesure contre toute forme de discrimination. Promouvoir la scolarisation des filles, c’est leur permettre de profiter d’une pleine autonomie et d’être libres de vivre leur existence comme elles le souhaitent. C’est dans cette optique que les équipes et partenaires d’Asmae s’efforcent d’œuvrer chaque jour.
*Afin de conserver l’anonymat de nos bénéficiaires, les prénoms ont été modifiés.