Contexte d’intervention
- 2 personnes sans domicile sur 5 sont des femmes (INSEE, 2013)
- 8% des femmes vivent sous le seuil de pauvreté (INSEE, 2017)
- 85% des familles monoparentales sont dirigées par des femmes (INSEE, 2018)
- Le taux de pauvreté des enfants est de 20%, ce qui est supérieur à celui de l’ensemble de la population qui est de 14%*
- 1 enfant sur 5 vit sous le seuil de pauvreté en France, soit près de 3 millions d’enfants
Parmi ces populations fragilisées, on trouve des mères célibataires qui sortent parfois de la maternité sans avoir de logement. On compte en France 1,7 million de familles monoparentales. Lorsqu’elles ont un enfant de moins de 3 ans, le taux d’emploi des mères de famille monoparentale est plus faible que celui des mères en couple. 44% des mères d’un enfant unique âgé de moins de 3 ans sont employées lorsqu’elles vivent sans conjoint, contre 71% lorsqu’elles vivent en couple*.
Genèse du projet
À son retour en France, sœur Emmanuelle alerte l’opinion sur ces difficultés sociales et parle de la grande détresse morale à laquelle sont confrontées nombre de familles en France. L’isolement, la fragilisation des solidarités familiales et de proximité laisse de nombreuses populations « désemparées » ou « en proie au mal-être ».
À la fin des années 90, Asmae décide de s’impliquer en France et lance une étude approfondie des besoins et des dispositifs sociaux existants, afin d’identifier le type d’action qui pourrait être déployé en complément et en lien avec les dispositifs publics d’aides aux personnes et familles.
Après une longue phase de définition du projet, de planification financière et de recherche de l’emplacement idéal, un établissement a ouvert ses portes à Bobigny fin 2006, pour aider les jeunes mères en difficulté et leurs enfants en bas âge, premières victimes de la précarité.
