La crise sanitaire que nous avons tous traversé a bouleversé le quotidien de millions de personnes à travers le monde. Les publics d’Asmae les plus démunis ou vivant en situation de rue faisaient partie des populations les plus en danger face à l’épidémie. Le témoignage de Krislyne Miranda, 13 ans, jeune fille vivant à Manille, aux Philippines, nous en dit plus sur ce quotidien troublé par la crise sanitaire.
“La première fois que j’ai entendu parlée du COVID-19 c’était à l’école. J’avais peur pour ma famille et mes amis. Mon enseignant nous a fait connaître les symptômes. Ils nous ont dit de porter des masques, de se désinfecter avec de l’alcool et de prendre des vitamines”.
Krislyne vit en situation de rue depuis qu’elle a six ans avec sa famille. Elle et son grand frère sont élevés par leur mère qui travaillait dans une station-service à Manille, mais qui a malheureusement fermé. Il y a quelque temps leur père est décédé d’une maladie. Pendant un moment ils dormaient et restaient à proximité du centre médical “Ospital ng Maynila” avec environ dix autres familles vivant dans la rue.
Krislyne (gauche) avec son frère et sa mère
Le gouvernement local de Manille a pu temporairement fournir des abris pour les personnes seules ainsi que les familles vivant dans la rue. Krislyne et sa famille ont suivi les efforts du gouvernement pour freiner les taux d’infection en limitant leurs déplacements.
“Je n’ai pas vu ma mère depuis une semaine car elle doit maintenant rester sur son lieu de travail. Elle rentrait tous les jours à la maison mais maintenant elle ne peut que rentrer une fois par semaine. Il y a un véhicule de service qu’elle peut utiliser. Je suis triste maintenant car je souhaite retourner à l’école. »
Krislyne et sa famille ont eu accès à l’éducation grâce aux associations partenaire d’Asmae. Depuis le 1er juin, les habitants de Manille ont repris une certaine activité suite au déconfinement.
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