Edito : Non, nous ne quitterons pas le Liban, les enfants doivent être protégés.

11 septembre 2024

L’incertitude politique de plus en grande provoque une inquiétude forte dans la population. Asmae, dont le personnel sur place est libanais, n’arrête pas ses actions. Au contraire, grâce à l’implication forte de nos collègues libanais, sur le terrain l’adaptation se poursuit. Une seule chose compte : répondre aux besoins des enfants et des familles que nous accompagnons.

Les tensions armées entre Israël et le Hezbollah, allié du Hamas, toutes deux soutenues par l’Iran n’ont jamais été aussi fortes. Semaines après semaines, les équipes de terrains d’Asmae, composée exclusivement de Libanaises et de Libanais, constatent l’impact de la guerre sur les activités de protection des enfants et de leur famille. Personnellement, chaque membre de l’équipe Asmae Liban est touché par la situation. Beaucoup ont de la famille, des amis, des connaissances dans le sud du pays. Leur courage, leur engagement force notre admiration.

Comment allier sécurité et engagement ?

La sécurité de tous et toutes est prioritaire. La période qui s’ouvre à nous, est une période d’intensification des combats. Nous l’avons vu sur tous les territoires concernés par cette crise géopolitique, ces combats touchent majoritairement les civils. Il nous faut trouver les moyens de poursuivre nos missions pour les enfants et leur famille. Les écoles fermées pendant les vacances vont-elles pouvoir rouvrir à la rentrée ?

Réduire les déplacements

Aujourd’hui, il est demandé de rester le plus possible chez eux. Grâce à internet, le lien n’est pas coupé avec le terrain. L’information circule vite. Le contact est maintenu. L’ingéniosité et la créativité permet de dépasser certaines difficultés : une boucle WhatsApp lancée par nos collègues permet de connaitre très rapidement les lieux de bombardement. En temps réel, chacun peut prévenir du danger et de renseigner sur son impact.

Répondre aux besoins essentiels

Pour les enfants dont les familles sont mises en danger, nous leur faisons parvenir des kits de nourriture, d’hygiène. Pour les nourrissons des produits de premières nécessités sont mise à disposition. Si Asmae ne quitte pas le champ d’action des projets de développement, elle sait aussi intégrer un savoir-faire et des actions retrouvées normalement chez les ONG urgentistes.

Les jours prochains vont être décisifs.

Il faut assurer la rentrée. Des cours de rattrapages sont dispensés aux enfants, âgés de 5 à 12 ans. Grâce à ces cours de rattrapages, les enfants peuvent maintenir la continuité de leur éducation et être mieux préparés à un éventuel retour à l’école.

Des kits de papeterie et de livres sont distribués à tous les élèves pour soutenir leur participation aux cours de rattrapage et continueront à leur être utile lorsqu’ils reprendront leur scolarité.

Des formations sont organisées par les l’équipe d’Asmae auprès des enseignants afin de renforcer les capacités en matière de protection des enfants dans les situations d’urgence.