Anciennement Déléguée Générale des Scouts et Guides de France, puis ayant aussi contribué à la définition des orientations de la Fondation Apprentis d’Auteuil, nous sommes ravis que Catherine Larrieu ait accepté de prendre la fonction de présidente du conseil d’administration d’Asmae depuis le 10 mai 2022. Cette polytechnicienne de formation a toujours eu à cœur de mettre ses compétences au service d’enjeux d’intérêt général (développement économique des PME, défis environnementaux et climatiques, logement des plus fragiles… ) mais aussi du secteur associatif, en particulier lorsque cela touche à la jeunesse.
Denis Legat et Catherine Larrieu se sont prêtés au jeu de l’interview croisée à l’occasion du passage de flambeau.
Denis Legat, quel bilan tirez-vous des dernières années ?
Nous avons rebondi rapidement et positivement suite aux années 2018 et 2019 qui ont vu notre situation financière se dégrader.
Les années 2020 et 2021 ont été marquées par le retour d’une situation financière stable qui nous a permis de développer nos actions en faveur des enfants et des jeunes à l’international, en France. Cela était nécessaire dans un contexte où les besoins sont immenses et où l’action demande une motivation, un professionnalisme et une détermination dont font preuve nos équipes chaque jour.
Le Conseil d’Administration et les équipes opérationnelles se sont renforcées, ils travaillent dans une grande synergie. Je suis donc très confiant pour l’avenir en passant le relai de la présidence à Catherine Larrieu qui connaît déjà très bien Asmae en tant qu’administratrice depuis 2018.
Catherine Larrieu, quels sont les enjeux auxquels Asmae devra répondre dans les prochaines années ?
Les inégalités sociales augmentent malheureusement à l’échelle mondiale et il nous faut prendre notre part dans la construction d’un monde plus juste, en priorité pour les enfants et les jeunes les plus vulnérables.
En France et à l’international, nous devons également faire face aux conséquences de la crise du Covid qui a créé une rupture éducative et une situation de vulnérabilité accrue pour des millions d’enfants. Les systèmes éducatifs sont fragilisés, les enfants et les familles sont éprouvés, les situations de crise se multiplient… les associations ont un rôle déterminant à jouer en faveur des plus vulnérables en lien étroit avec les autorités locales, nationale et internationales.
Quelle est votre vision d’Asmae pour les prochaines années ?
Asmae va poursuivre son développement en France et à l’international et prendre sa part dans la construction d’un monde plus juste, dans lequel les enfants et les jeunes seront des acteurs positifs du changement.
Nous allons maintenir un haut niveau d’expertise et de qualité dans nos actions mais nous resterons pragmatiques dans le choix de nos actions et dans l’adaptation de celles-ci aux contextes locaux. Nous souhaitons développer de nouveaux projets pour toucher des publics dont les besoins sont jusque-là peu ou mal couverts. Nous le ferons dans nos pays d’implantation mais nous développerons des projets dans de nouveaux pays et en renforçant notre capacité d’influence sur la construction de politiques publiques plus respectueuses des Droits de l’Enfant. Enfin, vis-à-vis de la confiance que nous accordent nos donateurs et partenaires institutionnels, nous allons maintenir un niveau de vigilance élevé concernant le maintien de frais de structure dont la proportion baisse désormais chaque année.